TRAUMATOLOGIE

La traumatologie du genou concerne le système ligamentaire et méniscal (entorses) et les extrémités osseuses (fractures)

 

LES ENTORSES

 

A la suite d'un accident en torsion ou rotation, les ligaments et les ménisques sont soumis à des contraintes qui peuvent entrainer des ruptures. Le patient ressent alors une douleur importante et perçoit souvent un craquement. Le genou gonfle plus ou moins rapidement et l'on peut ressentir une instabilité immédiate à la reprise de l'appui.

Il est alors nécessaire de consulter et d'immobiliser le genou avec une attelle en associant la prise d'antalgiques, d'anti-inflammatoires et le glaçage de l'articulation.

Une radiographie immédiate éliminera une fracture et le bilan précis sera ensuite apporté par une IRM. Dès lors, la conduite thérapeutique sera initiée en fonction des lésions constatées.

 

  • Ligaments latéraux : le ligament latéral interne, souvent distendu de façon isolée (entorse bénigne) ne nécessite habituellement qu'une simple immobilisation alors que le ligament latéral externe est fréquemment rompu en association avec d'autres lésions ligamentaires, osseuses, voire nerveuses et peut relever d'un geste chirugical rapidement.
  • Pivot central : ligament croisé antérieur (LCA) et ligament croisé postérieur (LCP). Le LCA est bien plus fréquemment concerné que le LCP. Après une courte période initiale d'immobilisation suivie de rééducation, une réparation chirurgicale secondaire pourra être nécessaire en fonction de l'instabilité résiduelle et des ambitions sportives du patient.
  • Ménisques : interne (plus fréquemment concerné) et externe, souvent en association avec les lésions ligamentaire précédentes. Ils peuvent cicatriser par eux mêmes ou bien nécessiter une réparation chirurgicale (suture, résinsertion ou ablation d'un fragment)

Lésion méniscale

LES FRACTURES

 

Le traumatisme est parfois du même type que lors des entorses, parfois plus violent, mais les signes sont souvent plus marqués, la reprise de la marche est souvent impossible et le diagnostic est apporté par la radiographie faite en urgence.

 

Il s'agit le plus souvent de fracture de l'extrémité supérieure du tibia (plateaux tibiaux) ou de l'extrémité inférieure du fémur (condyles).

 

La rotule est également concernée par ces fractures, soit par un choc direct sur le devant du genou, soit par une contraction musculaire violente.

 

Dans la grande majorité des cas, ces fractures nécessitent un traitement chirugical rapide pour restituer du mieux possible l'anatomie de l'articulation et préserver son avenir fonctionnel.

 

Ces fractures peuvent être source d'arthrose à moyen ou long terme compte tenu des lésions cartilagineuses associées.

 

Dans certains cas, des lésions cartilagineuses du fémur peuvent relever également de la chirurgie (greffe os-cartilage par mosaïque-plastie)

LA RUPTURE DU LIGAMENT ROTULIEN

 

Il s’agit d’une lésion rare, qui concerne les sujets jeunes, habituellement entre 20 et 40 ans et qui survient au cours d’un accident sportif.

Ce tendon peut être fragilisé par une tendinite chronique ou une maladie importante (diabète, traitement par corticoïdes,…)

 

Cette rupture fait le plus souvent suite à une contraction brutale du quadriceps. Elle entraîne bien souvent la chute du patient qui a l’impression de “passer au travers de son genou”. La chute est une conséquence et non la cause de la rupture du tendon sauf lors d’une circonstance particulière qui est la chute sur le genou fléchi entraînant une hyper flexion brutale. Une autre cause plus rare peut être un choc direct sur le tendon, genou fléchi.

 

L’examen du patient est très évocateur ; le genou est gonflé, la rotule est douloureuse et le patient ne peut étendre la jambe.

À ce stade, le diagnostic est fait. Il peut être confirmé par une échographie et des radiographies sont nécessaires au bilan pré opératoire.

 

Le traitement doit être chirurgical afin de restituer une bonne qualité et une bonne force d’extension du genou. 

 

En cas de rupture diagnostiquée et traitée immédiatement , une simple suture tendineuse, protégée par un cerclage métallique unissant la rotule au tibia, est nécessaire.

En cas de rupture ancienne, diagnostiquée tardivement ou récidivée, une plastie de renfort peut être nécessaire par un tendon du voisinage.

Le montage doit être solide afin d’autoriser une rééducation immédiate consistant en la mobilisation passive du genou dans le secteur 0 à 60°. Tout travail actif d’extension est interdit pendant 6 à 8 semaines. La marche est autorisée sous couvert d’une attelle amovible de protection pendant ce délai.

Une ré intervention est à prévoir aux alentours du 3e mois afin de retirer le cerclage métallique.

Une rééducation prolongée est habituellement nécessaire.

Il faut compter un arrêt de travail allant de 1 mois à plus de 3 mois selon les conditions professionnelles.

Les complications possibles de cette intervention, outre les complications habituelles de toute chirurgie, peuvent être la rupture récidivante et les douleurs rotuliennes.

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