CHIRURGIE DE LA CHEVILLE

RUPTURE DU TENDON D'ACHILLE

Elle nécessite une hospitalisation de courte durée ou en ambulatoire et se pratique sous anesthésie loco-régionale, rarement générale. 

Cette opération dont la durée est d’environ 30 minutes se fait par une incision au bord interne de la région achilléenne par laquelle le chirurgien évacue l’hématome du à la rupture, repère et suture les extrémités tendineuses avec un fil le plus souvent résorbable. A l’issue de l’intervention, un drainage (redon) visant à éviter la constitution d’un hématome est mis en place, il sera retiré au bout de 48 heures et une botte en résine est confectionnée pour une durée de 6 semaines.

Dans le cas d'une rupture ancienne ou diagnostiquée tardivement, le geste chirurgical peut différer d'une simple suture.

Vous pourrez vous déplacer le lendemain de l’intervention avec des béquilles en évitant d’appuyer sur le pied opéré, le kinésithérapeute vous apprendra comment faire.

La botte de résine peut être fenétrée avant votre sortie de façon à surveiller la cicatrisation de la peau et à retirer les fils le moment venu.

A l’issue des 6 semaines, la botte est retirée et la rééducation est commencée. On considère être normalement remis de cette intervention en 3 à 4 mois.

 

Quels sont les risques et les complications possibles liés à cette intervention ?

 

Elles sont rares mais toujours possibles, une liste non exhaustive peut en être dressée en fonction de leur ordre chronologique d’apparition possible.

 

Des défauts de cicatrisation peuvent donner lieu à des soins locaux prolongés avant d’obtenir la cicatrisation définitive.

Une infection peut se déclarer qui peut nécessiter un nettoyage chirurgical et une prise d’antibiotiques.

Une phlébite, pouvant se compliquer elle même d’une embolie pulmonaire est également possible, elle est prévenue par l’administration d’anti-coagulant. 

Une re-rupture est possible, surtout dans le mois qui suit l’ablation de la botte en cas d’effort trop important.

PEIGNAGE DU TENDON D'ACHILLE

Dans le cas de tendinites rebelles au traitement médical complet, bien conduit et prolongé, on peut poser l'indication d'un peignage. Cela consiste à fendre verticalement le tendon sur sa hauteur en plusieurs bandelettes de façon à stimuler sa cicatrisation et à le renforcer en supprimant la tendinite.

Les modalités pratiques en sont quasiment identiques à celles de la suture, seule l'immobilisation est plus courte, de l'ordre d'un mois.

Le magazine de la santé, France 5, lundi 21/4/14

LIGAMENTOPLASTIE DU LIGAMENT LATERAL EXTERNE

Dans le but de stabiliser la cheville en cas d'entorses à répétitions non contrôlées par la rééducation préalablement faite, cette intervention consiste en la réinsertion du ligament sur la malléole externe par une suture directe trans osseuse ou par l'intermédiaire de petits dispositifs (ancres) implantés dans l'os. Selon les lésions, un geste complémentaire de renforcement du ligament peut être nécessaire, soit par un tendon voisin, soit par le périoste (membrane entourant l'os).

A l'issue de l'intervention une immobilisation en résine d'environ 6 semaines sera nécessaire, suivie de rééducation.

MOSAÏQUE PLASTIE DE L'ASTRAGALE

Si une lésion du cartilage est découverte et que la gène engendrée n'est pas contrôlée par le traitement médical habituel, une réparation peut être envisagée.

Il s'agit de la greffe de "carottes" d'os et de carticlage généralement prélevées sur le genou. La particularité de l'astragale est qu'il s'agit d'un os très encastré dans l'articulation et que la section d'une malléole peut être nécessaire pour aborder la lésion. Cela nécessite à la fin de l'intervention la refixation de la malléole par un vissage et l'immobilisation par une botte en résine pour environ 6 semaines.